Économie circulaire : comment les PME marseillaises réduisent leurs coûts de 30%

L'économie circulaire a longtemps été perçue comme un concept écologique sympathique mais coûteux. Une sorte de taxe morale que les entreprises vertueuses acceptaient de payer pour se donner bonne conscience. Cette époque est révolue.

L'économie circulaire a longtemps été perçue comme un concept écologique sympathique mais coûteux. Une sorte de taxe morale que les entreprises vertueuses acceptaient de payer pour se donner bonne conscience. Cette époque est révolue. À Marseille, des PME de tous secteurs découvrent qu'intégrer l'économie circulaire dans leur gestion courante réduit drastiquement leurs coûts, parfois jusqu'à 30% sur certains postes. Ce n'est plus une question d'éthique mais de rentabilité pure. Décryptage d'un phénomène qui transforme progressivement le tissu économique local.

L'économie circulaire expliquée simplement

Avant de parler chiffres, posons les bases. L'économie circulaire, c'est l'inverse du modèle linéaire classique : produire, consommer, jeter. Dans une logique circulaire, on cherche à donner plusieurs vies aux objets, à valoriser ce qui serait normalement considéré comme un déchet, à réparer plutôt que remplacer, à louer plutôt qu'acheter.

Pour une PME marseillaise, cette approche se traduit concrètement dans plusieurs situations. Lors d'un déménagement, plutôt que jeter le mobilier de bureau et racheter du neuf, on revend l'ancien et on achète de l'occasion reconditionné. En fin d'année, plutôt que stocker indéfiniment du matériel obsolète, on le valorise auprès d'acteurs du réemploi. Dans la gestion quotidienne, on privilégie les prestataires qui trient et revalorisent plutôt que ceux qui envoient tout en déchetterie.

Ce changement de logique ne demande pas de révolutionner toute l'entreprise. Il suffit souvent d'adopter de nouveaux réflexes lors des moments-clés : déménagement, rénovation de bureaux, renouvellement de matériel informatique, restructuration d'équipes. Ces transitions, qui représentent justement les postes de coûts les plus importants, deviennent des opportunités d'économies substantielles.

Le vrai coût d'un déménagement traditionnel

Pour comprendre où se situent les économies, regardons d'abord ce que coûte un déménagement d'entreprise classique. Une PME de 20 salariés qui change de locaux dans Marseille dépense en moyenne entre 15 000 et 25 000 euros tous postes confondus.

Ce budget se décompose ainsi. Le déménageur facture généralement entre 5 000 et 8 000 euros pour le transport et la manutention. L'évacuation du mobilier qu'on ne garde pas coûte entre 2 000 et 4 000 euros selon le volume. L'achat de nouveau mobilier pour équiper les nouveaux bureaux représente facilement 8 000 à 12 000 euros si on part sur du neuf d'entrée de gamme. Sans parler des petits équipements, de la signalétique, de l'aménagement qui s'ajoutent encore.

Dans ce modèle traditionnel, tout ce qui reste dans les anciens locaux est traité comme un coût. Les bureaux dont on ne veut plus, les armoires qui ne passeront pas dans la nouvelle configuration, les chaises dépareillées, le matériel informatique qu'on remplace... Tout part à la benne et on paye pour s'en débarrasser. C'est une double perte : on achète du neuf d'un côté, on paye pour jeter de l'autre.

Les PME marseillaises vivaient avec ce modèle depuis toujours, considérant ces coûts comme incompressibles. Jusqu'à ce que certaines découvrent qu'une autre approche divise la facture par deux ou presque.

Le modèle circulaire appliqué au déménagement

Reprenons la même PME de 20 salariés mais avec une approche circulaire. Le changement de perspective transforme complètement l'équation économique.

Premier levier : la valorisation du mobilier sortant. Ces 30 bureaux, ces 40 chaises, ces armoires de rangement ne sont pas des déchets. S'ils ont moins de 10 ans et sont en état correct, ils ont une valeur marchande. Une entreprise spécialisée dans l'économie circulaire peut les racheter entre 1 500 et 3 000 euros selon leur état. Plutôt que payer pour s'en débarrasser, on est payé pour les céder.

Deuxième levier : l'achat de mobilier reconditionné pour les nouveaux locaux. Du mobilier professionnel de qualité, rénové et garanti, coûte 40 à 60% moins cher que du neuf équivalent. Pour équiper 20 postes de travail, on passe de 10 000 euros de neuf à 4 000-6 000 euros de reconditionné. La différence de qualité est imperceptible, la garantie est identique, mais l'économie est massive.

Troisième levier : le débarras devient gratuit ou presque. Quand votre prestataire récupère du mobilier valorisable en quantité suffisante, il peut compenser tout ou partie de ses frais d'intervention. Dans certains cas, le déménagement et le débarras de l'ancien site peuvent même générer un léger bénéfice si le volume de mobilier revendu est important.

Faisons le calcul complet. Reprise du mobilier sortant : +2 000 euros. Mobilier reconditionné au lieu de neuf : -5 000 euros d'économie. Débarras compensé : -2 000 euros d'économie. Total : 9 000 euros économisés sur un budget initial de 25 000 euros. Soit 36% de réduction, et on reste conservateur dans les chiffres.

Des secteurs particulièrement gagnants

Certains secteurs marseillais sont particulièrement bien placés pour bénéficier de cette approche circulaire. Les cabinets de conseil, d'avocats, d'expertise-comptable déménagent régulièrement au gré de leur croissance. Leur mobilier de bureau, souvent de bonne qualité et bien entretenu, se revalorise excellemment.

Un cabinet d'expertise-comptable de la rue Paradis qui grandit tous les trois ans peut ainsi transformer chaque déménagement en opération blanche ou presque. Le mobilier cédé finance en partie le nouveau, et l'image de marque gagne un vernis écoresponsable apprécié par les clients sensibles à ces questions.

Les agences de communication et de marketing, très présentes à Marseille, bougent également souvent. Ces entreprises jeunes, soucieuses de leur image, apprécient particulièrement l'argument écologique. Mais c'est bien la réduction de coûts qui emporte la décision, l'écologie devenant un bénéfice secondaire bienvenu.

Les PME industrielles découvrent aussi ce modèle lors de la restructuration de leurs ateliers ou bureaux administratifs. Les établis, rayonnages métalliques, armoires de rangement industriel se revalorisent particulièrement bien. Une entreprise de logistique du port de Marseille qui réorganise 500m² d'entrepôt peut facilement récupérer 5 000 à 8 000 euros sur la revente de ses anciens rayonnages.

L'exemple d'une PME du bâtiment marseillaise

Prenons un cas concret pour illustrer le processus complet. Une entreprise de construction de 35 salariés basée dans les quartiers nord déménage vers une zone d'activité mieux située près de l'A7. Leurs anciens bureaux de 300m² contiennent du mobilier varié : bureaux de direction, postes open-space, salles de réunion, rangements.

Dans une approche traditionnelle, cette PME aurait payé 3 500 euros de débarras, puis dépensé 15 000 euros de mobilier neuf pour les nouveaux locaux. Total : 18 500 euros de sortie nette.

En optant pour l'économie circulaire, voici ce qui change. Un prestataire spécialisé évalue le mobilier sortant et propose un rachat à 4 000 euros. La qualité des bureaux de direction et des tables de réunion justifie ce prix. Le débarras du reste, compensé par cette valorisation, ne coûte que 500 euros. Pour équiper les nouveaux bureaux, l'entreprise achète du mobilier professionnel reconditionné pour 7 000 euros au lieu des 15 000 prévus.

Bilan de l'opération : +4 000 euros de rachat, -500 euros de débarras résiduel, -7 000 euros de mobilier reconditionné. Soit un coût total de 3 500 euros au lieu de 18 500 euros. L'économie atteint 81% sur ce poste spécifique. Même en étant plus conservateur sur les chiffres, on reste facilement au-dessus de 60% d'économie.

Le dirigeant de cette PME ne pensait pas économie circulaire en contactant son prestataire. Il cherchait simplement à réduire ses coûts de déménagement. C'est en comparant plusieurs devis qu'il a découvert cette approche alternative. Aujourd'hui, il la recommande systématiquement à ses confrères du bâtiment.

Les économies cachées de l'approche circulaire

Au-delà des chiffres directs, l'économie circulaire génère des bénéfices moins visibles mais tout aussi réels. Le premier concerne la fiscalité. Les dons à des associations de réemploi ou ressourceries reconnues ouvrent droit à des réductions d'impôts pour les entreprises. Un don de mobilier valorisé 3 000 euros peut ainsi générer une réduction fiscale de 60% du montant, soit 1 800 euros.

Le deuxième bénéfice touche l'image de marque. Dans un contexte où les appels d'offres intègrent de plus en plus de critères RSE, pouvoir démontrer une démarche d'économie circulaire concrète devient un argument commercial. Plusieurs PME marseillaises ont remporté des marchés notamment grâce à leur engagement documenté sur ces questions.

Le troisième avantage concerne la gestion des stocks dormants. Combien d'entreprises accumulent dans leurs locaux du matériel obsolète qu'elles n'utilisent plus ? Vieux ordinateurs, imprimantes dépassées, mobilier rangé au sous-sol "au cas où"... Ces stocks occupent de l'espace précieux et coûtent en loyer ce qu'ils rapporteraient s'ils étaient valorisés.

Une PME marseillaise qui libère 30m² de stockage inutile économise environ 3 600 euros de loyer annuel, sur la base d'un loyer de bureaux à 120 euros le m². Valoriser ce stock dormant via des acteurs du réemploi transforme un coût caché en bénéfice visible.

Les freins psychologiques à dépasser

Malgré ces avantages évidents, beaucoup d'entreprises marseillaises hésitent encore. Les freins sont rarement rationnels mais plutôt psychologiques ou liés à des idées reçues tenaces.

Le premier frein concerne l'image. "Si on achète de l'occasion, nos clients vont penser qu'on est en difficulté." Cette crainte est infondée. Le mobilier professionnel reconditionné est indiscernable du neuf pour un œil non averti. Les fournisseurs sérieux garantissent leurs produits, les remettent à neuf, les livrent dans des conditions identiques au neuf. Vos clients ne verront aucune différence.

Le deuxième frein touche la praticité. "Ça doit être compliqué à organiser, il faut gérer plusieurs prestataires, je n'ai pas le temps." En réalité, c'est exactement l'inverse. Les entreprises spécialisées dans l'économie circulaire proposent des prestations tout-en-un : évaluation du mobilier sortant, déménagement, débarras, rachat, fourniture de mobilier reconditionné. Vous n'avez qu'un interlocuteur au lieu de trois.

Le troisième frein est culturel. "On a toujours fait comme ça, acheter du neuf c'est normal pour une entreprise qui réussit." Cette mentalité évolue rapidement. Les jeunes générations de dirigeants considèrent au contraire que l'optimisation des coûts et l'approche durable sont des signes d'intelligence de gestion, pas de médiocrité.

Comment se lancer concrètement

Adopter une démarche d'économie circulaire ne demande pas de plan stratégique complexe sur trois ans. Il suffit de saisir les opportunités quand elles se présentent.

Le meilleur moment, c'est lors d'un déménagement ou d'une restructuration de locaux. Avant de contacter des déménageurs classiques, appelez aussi des acteurs de l'économie circulaire. Comparez les approches et les budgets. Vous verrez immédiatement la différence de coûts et pourrez décider en connaissance de cause.

Si vous n'avez pas de projet de déménagement immédiat, commencez par faire l'inventaire de ce qui dort dans vos locaux. Ce matériel informatique obsolète, ce mobilier stocké depuis le dernier réaménagement, ces équipements qu'on garde "au cas où" mais qu'on n'a pas utilisés depuis deux ans... Tout cela peut être valorisé dès maintenant.

Contactez des ressourceries locales, des associations de réemploi, des entreprises spécialisées dans le rachat de matériel professionnel. Demandez une évaluation gratuite de ce que vous voulez céder. Vous serez souvent surpris de découvrir qu'on vous propose de l'argent pour des choses que vous pensiez bonnes à jeter.

Pour les entreprises qui renouvellent régulièrement du matériel informatique, établissez un partenariat avec un acteur du reconditionnement. À chaque renouvellement de parc, vos anciens équipements sont repris à prix fixé à l'avance, et vous pouvez acheter du matériel reconditionné garanti. C'est un cercle vertueux qui s'installe naturellement.

Les acteurs marseillais de l'économie circulaire

Marseille compte plusieurs acteurs qui facilitent cette transition vers l'économie circulaire. Des entreprises comme Valtri Environnement ont développé une expertise spécifique sur la valorisation lors des déménagements et débarras professionnels. Leur approche systématique du tri et de la revalorisation maximise les bénéfices économiques pour leurs clients.

Les ressourceries marseillaises, bien que davantage orientées grand public, acceptent aussi des dons professionnels en quantité. Certaines peuvent même organiser l'enlèvement quand les volumes sont importants. Le bonus fiscal du don complète l'avantage économique du débarras gratuit ou peu coûteux.

Des plateformes de revente de mobilier professionnel se développent également, permettant aux entreprises de vendre directement à d'autres entreprises. Cette vente entre professionnels élimine les intermédiaires mais demande plus de temps de gestion de votre côté.

Le choix entre ces différents acteurs dépend de votre situation. Si vous cherchez la simplicité et la rapidité lors d'un déménagement, un prestataire tout-en-un comme Valtri optimise le processus. Si vous avez plus de temps et voulez maximiser le gain financier, vendre vous-même via des plateformes spécialisées peut rapporter davantage.

L'économie circulaire comme norme future

Ce qui commence comme une optimisation de coûts devient progressivement une nouvelle norme de gestion. Les PME marseillaises qui adoptent cette approche constatent rapidement qu'elles ne peuvent plus revenir en arrière tant les bénéfices sont évidents.

Les réglementations évoluent aussi dans ce sens. La loi anti-gaspillage de 2020 impose progressivement aux entreprises de valoriser leurs déchets plutôt que de tout envoyer en décharge. Ce qui était hier un choix volontaire devient demain une obligation légale. Autant prendre de l'avance et en tirer profit maintenant.

Les appels d'offres publics intègrent de plus en plus de critères environnementaux. Une PME qui peut justifier d'une démarche d'économie circulaire documentée et chiffrée marque des points face à la concurrence. Le surcoût perçu de l'écologie se transforme en avantage concurrentiel rentable.

Les nouvelles générations d'employés sont aussi sensibles à ces questions. Travailler pour une entreprise qui gère intelligemment ses ressources et minimise son impact environnemental devient un argument de recrutement. L'économie circulaire améliore l'attractivité employeur sans coûter plus cher, bien au contraire.

Des économies qui se cumulent dans le temps

L'économie réalisée sur un déménagement est déjà significative. Mais l'approche circulaire appliquée systématiquement génère des bénéfices cumulatifs sur plusieurs années.

Une PME qui déménage tous les cinq ans, renouvelle son parc informatique tous les quatre ans, réaménage ses bureaux tous les sept ans multiplie les occasions d'économies. Sur une période de dix ans, ces optimisations successives peuvent représenter plusieurs dizaines de milliers d'euros économisés.

Ces économies ne sont pas théoriques. Elles se traduisent directement dans la trésorerie de l'entreprise. À l'heure où les marges se tendent et où chaque euro compte, trouver 10 000 ou 20 000 euros d'économies sur des postes qu'on pensait incompressibles change la donne.

Pour une PME de 20 salariés, 20 000 euros économisés sur trois ans représentent l'équivalent d'un treizième mois pour toute l'équipe, ou d'un investissement marketing significatif, ou de la marge qui fait basculer un exercice du rouge au vert. Ce n'est plus anecdotique, c'est structurant.

Transformer le déchet en ressource

L'économie circulaire repose sur un changement radical de perspective. Ce qui était considéré comme un déchet coûteux devient une ressource valorisable. Ce qui était une dépense contrainte devient une opportunité d'optimisation.

Les PME marseillaises qui ont franchi le pas ne parlent plus de surcoût écologique mais d'économies substantielles. Elles ne font plus de l'économie circulaire pour avoir bonne conscience mais parce que leur compte d'exploitation s'en porte mieux. C'est cette bascule qui transforme une approche marginale en mouvement de fond.

Les 30% d'économies évoqués dans le titre ne sont pas un maximum théorique mais une moyenne constatée sur des cas réels. Certaines entreprises dépassent largement ce chiffre quand elles optimisent vraiment l'ensemble du processus. D'autres restent en dessous mais réalisent quand même des économies à quatre chiffres.

L'économie circulaire n'est plus un concept abstrait réservé aux grandes entreprises vertueuses. C'est devenu un levier d'optimisation accessible à toute PME marseillaise qui déménage, restructure ou renouvelle ses équipements. Un levier qui transforme des coûts subis en bénéfices maîtrisés, tout en contribuant accessoirement à réduire l'impact environnemental. Quand la rentabilité rejoint l'écologie, tout le monde y gagne.

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